Allyx Aimé

 

 

Alix Hava est née à Marseille et étudie la musique et le dessin au Conservatoire de Toulouse6. Elle est très douée dans les deux matières. Elle choisit finalement de faire son métier dans le dessin et part à Paris. Elle y est élève du peintre Maurice Denis, qu'elle assiste dans la décoration de la coupole du théâtre des Champs-Élysées (à Paris). En 1920, elle épouse le professeur de lettres Paul de Fautereau-Vassel et l'accompagne à Shanghai, puis à Hanoï7. En 1925-1926, elle enseigne le dessin au lycée français de Hanoï8.

 

Le couple revient en France, où il vit de 1926 à 1928, et a un fils.

 

Elle se sépare ensuite de son mari et repart avec son enfant en Indochine, chargée d'une mission par le Gouvernement français, en rapport avec la préparation de l'Exposition coloniale internationale de 1931. En 1931, elle épouse le lieutenant-colonel9 Georges Aymé10nb 1, futur second du général Eugène Mordant, commandant de l'armée française en Indochine, et frère aîné de l'écrivain Marcel Aymé8,10. Elle voyage et peint au Laos, où elle devient proche de la famille du roi Sisavang Vong, pour lequel elle réalise de grandes peintures murales au palais royal de Luang Prabang11. Elle devient professeur à l'École des beaux-arts de l'Indochine, où elle contribua au réveil de l'intérêt pour la laque, aux côtés de Joseph Inguimberty à partir de 193412.

 

En plus de la laque13, elle est aussi très intéressée par d'autres techniques artistiques d'Asie telles que la peinture sur soie14 mais également l'encre noire, la tempera, l'aquarelle, l'eau-forte ainsi que le fusain15.

 

Après la Seconde Guerre mondiale, elle réalise notamment le chemin de croix en laque de la chapelle du couvent Notre-Dame-de-Fidélité à Douvres-la-Délivrande16, classé à titre d'objet aux monuments historiques en 201017.

 

Alix Aymé est morte en 1989.

 

Une exposition de ses œuvres se tient en 2012 à Baltimore à l'université Johns-Hopkins. Elle y est décrite comme « une participante influente à la promotion du modernisme parisien durant l'entre-deux-guerres18. » Cette exposition présente son développement artistique sur presque quatre décennies, depuis ses premières œuvres influencées par Maurice Denis jusqu'à son adoption d'éléments asiatiques et modernistes dans ses paysages de maturité. Le catalogue de l'exposition19 souligne l'influence de Paul Gauguin et des nabis sur son œuvre, ainsi que ses talents de « fine coloriste »20.

 

Elle a entretenu une correspondance avec son maître Maurice Denis, qui est conservée au centre de documentation du musée Maurice Denis à Saint-Germain-en-Laye.

 

Publications[modifier | modifier le code]

 

 

Collections publiques[modifier | modifier le code]

 

France

 

 

Laos

 

 

Expositions[modifier | modifier le code]

 

 

Notes et références[modifier | modifier le code]

 

 

Notes[modifier | modifier le code]

 

  1.  « Surnommé « Nimbus » par son état-major, Mordant ne s'entendait guère avec Decoux. Le gouverneur le garde en Indochine et désigne à son poste le général Aymé, chef de la division du Tonkin. Personnalité brillante et impulsive, Aymé était d'ailleurs le principal collaborateur de Mordant à la tête de la résistance. »10

Mis en page le 7 juillet 2022