René Magritte après avoir été un dessinateur publicitaire devint un des Surréaliste et artiste Belge les plus connus, grace à ses oeuvres intrigantes.
 

René Magritte nait le 21 novembre 1898 à Lessines en Belgique. De ses deux frères, Paul sera son préféré, étant doué pour la poésie et la musique. De Châtelet en 1910, la famille déménage pour Charleroi en 1913, un an après le suicide de sa mère dans la Sambre. Il fait la connaissance de Georgette Berger, puis débute officiellement la peinture en 1915. Inscrit à l’Académie des Beaux-arts de Bruxelles en 1916, il expose ses deux premiers dessins et ses deux premières toiles.

 

Il fréquente alors des artistes avant-gardistes tels Pierre Bourgeois, est attiré par le mouvement Dada, puis par le surréalisme. Il se lie d’amitié avec Paul Nougé et Camille Goemans. Le grand déclic a lieu  lorsque Louis Scuténaire lui montre une œuvre de Chirico.  Grâce à ce peintre italien, il peint L’homme du large et Le Mariage de minuit. En 1918, une affiche est publiée d’après l'un de ses projets et ses dessins paraissent dans une revue en 1919.  Ayant retrouvé Georgette en 1920, il ne la quittera plus et ils se marièrent en 1922. Pour gagner sa vie, Magritte dessine des papiers peints et des motifs publicitaires pour les maisons de mode. Il participe également à quelques expositions en Belgique et à l’étranger.

 

En 1926, il peint  Le Jockey perdu, tableau considéré comme le premier de son « œuvre » et adhère au groupe des surréalistes belges qui vient de voir le jour, composé de Magritte, Mesens, Goemans et bien sur Nougé. Deux ans plus tard, il expose une soixantaine d’œuvres à la galerie Le Centaure à Bruxelles, mais le succès n’est pas du tout au rendez-vous. Il décide de partir pour la France et s’installe dans la banlieue parisienne. Durant cette période, il réaliseLe Joueur secret et Le Sang du monde.

 

Invité chez Dali à Cadaquès en 1929, Magritte fait la connaissance de Bunuel et Paul Eluard. De retour à Paris, André Breton l’intègre au cercle des Surréalistes. Il fréquente alors les frères Prévert, Tanguy, Miro et expose pour la 2è fois en 1930 à Paris rue de Seine, cette fois ce sont des collages.

 

Se brouillant avec Breton, il retourne à Bruxelles et avec d’autres artistes inquiets de la montée du nazisme,  il participe en 1934 au manifeste L’Action Immédiate et collabore au journal communiste la Voix du Peuple en 1936. Après une exposition à la Julien Levy Gallery de New-York la même année, il passe 3 semaines à Londres pour y montrer ses œuvres et parle de ses créations.

 

Pendant l’occupation de la Belgique, il s’enfuit à Carcassonne chez son ami le poète Joé Bousquet, mais rentre finalement après quelques mois à Bruxelles. Durant la guerre, il peint Le Retour en 1940 date à laquelle apparaîtront de manière récurrente l’oiseau et le bleu Magritte, et entame en 1943 sa période « plein soleil » ressemblant à la peinture impressionniste. Après l’exposition, Marc Eemans qualifie ces œuvres « d’art dégénéré » dans un journal flamand pro-nazi.  A la Libération en 1945, Magritte s’inscrit au parti communiste (action qu’il regrettera quelque temps après)  et publie un article sur le peintre James Ensor dans le journal Le Drapeau Rouge. Certaines belles œuvres faites entre 1945 et 1950 sont influencées par Matisse.

 

En 1948, c’est sa « période vache » durant trois mois, faite de caricatures. Malgré cet intermède, il réussit à exposer 15 toiles de ce genre, à Paris à la galerie du Faubourg. Mais elle est décriée, car on ne s’attend pas à ce genre de peinture de sa part. Magritte est aussi dans une période d’humour noir et de cruauté lorsqu’il peint ses personnages-cercueils en 1951.

 

En 1952, il termine une fresque murale pour le casino de Knokke-le-Zoute, Le Domaine Enchanté, puis expose à Londres, Paris, New-York et Rome ; en 1954, au palais des Beaux-arts à Bruxelles, et encore à Liège. Le prix Guggenheim lui est attribué en 1956 et le Palais des Beaux-arts de Charleroi lui commande une fresque murale qu’il intitule  La Fée Ignorante. Celle appelée Les Barricades Mystérieuses va au Palais des Congrès de Bruxelles.

 

Le nom de Magritte commence à être connu dans le monde entier en 1960, et son œuvre va influencer le Pop Art. Pendant les cinq années suivantes, Dallas et Houston présentent une rétrospective de 82 œuvres, le Walter Art Center de Minneapolis en expose 92, 100 à l’université Saint Thomas à Houston et au Museum d’Art Moderne de New York.

 

René Magritte peut encore assister à la dernière rétrospective de 105 toiles parmi les plus importantes, au musée Boymans-van-Beuningen à Rotterdam en 1967, avant de mourir brutalement le 15 août à Bruxelles. Mais jusqu’à la fin de sa vie, il peint de superbes toiles dont L’empire des lumières et la dernière réalisée est La page blanche.

 

 

Mis en page le 4 mai 2022